Publié le 17 décembre 2015

Brenne : une idée cadeau qui envoie du rêve

Encore en manque d’idées cadeaux pour Noël ? En voici une qui envoie vraiment du rêve !! Le dernier livre signé des photographes naturalistes Hellio et Van Ingen : un concentré de nature, des animaux, des paysages pris sous un angle inhabituel, une plume légère qui permet une immersion totale au cœur de la Brenne, au plus près des photographes.

C’est en plein cœur de Brenne près des étangs et des buttons que je me suis rendue pour rencontrer Nicolas Van Ingen, l’un des auteurs du livre. C’est ici qu’il a grandi, ici qu’il a fait ses premiers clichés à l’âge de 15 ans, ici qu’il a perfectionné son art, ici qu’il a rencontré Jean-François Hellio (son associé depuis plus de 30 ans) et ici aussi qu’il aime revenir après ses longs voyages à travers le monde.

Jean-François Hellio et Nicolas Van Ingen, photographes naturalistes

Jean-François Hellio et Nicolas Van Ingen, photographes naturalistes

 

Bonjour Nicolas. Jean-François et toi venez de sortir un livre intitulé «La Brenne, nouveaux carnets de photographes naturalistes ». Qu’a-t-il de différent des précédents ouvrages ? 

Notre dernier carnet de naturalistes datait de 1998. Nous avons souhaité renouveler l’expérience mais cette fois-ci en offrant une immersion directe sur les animaux grâce aux photos et grâce aux textes qui relatent des histoires vécues.

Comment se décline ce livre de plus de 170 pages de rêverie  ? 

Il se compose de trois parties. Nous avons dans un premier temps présenté la nature par le biais de l’hiver avec ses paysages qui se figent, la vie des oiseaux qui s’organise au gré de la météo. Dans un second temps, nous présentons le printemps avec le réveil de la nature, la vie foisonnante aux abords des étangs, l’agitation perpétuelle… La troisième partie est réservée à trois photographes amateurs.

 

Grues cendrées - © Hellio et Van Ingen

Grues cendrées – © Hellio et Van Ingen

Parlons-en, vous offrez à ces trois photographes amateurs des pages pour la présentation de leur regard photographique sur la Brenne. Pourquoi ?

Parce que la Brenne a beaucoup changé ces dernières années et notamment au niveau de la photographie. Des centaines de photographes amateurs viennent ici chaque année pour capter cette merveilleuse nature. Nous souhaitions mettre en avant la qualité du travail de Stéphane Bureau, Patrick Gautier et Alain Frémond : la Brenne est une région ouverte comme peuvent l’être les pages de notre livre.

Quelle est ton image favorite dans cet ouvrage et pourquoi ?

J’aime particulièrement la photo de l’étang gelé prise depuis le paramoteur. Elle a un côté très graphique, elle est équilibrée dans sa construction et surtout cette situation est rare car depuis 2013, les étangs n’ont pas connu le gel. Cette photo bien que dépouillée est rendue vivante par les empreintes ondulantes laissées par le renard. Il y a quelque chose de magique : cette photo aurait pu être prise n’importe où, pourtant, elle a été prise ici en Brenne.

Brenne seen from above

Étang gelé de Brenne vu du ciel – © Hellio et Van Ingen

Parle-nous maintenant de toi et de ta passion qui est devenue ta profession : la photographie. Comment t’est venue l’envie de faire de la photo ?

C’était un matin alors que je partais prendre le car pour partir au collège. Il y avait à la surface d’un fossé de l’herbe qui ondulait sur l’eau. J’ai trouvé ce tableau tellement beau que j’ai souhaité figer cette image par la photographie. Puis est venu mon premier appareil photo, mes premières heures d’observation des animaux sauvages, notamment les cerfs en Forêt de Lancosme.

Que représente la Brenne pour toi ?

Ce sont d’abord mes racines mais au-delà de ça, la Brenne est synonyme de calme, de repos, de nature, de terre « sauvage ». Même après avoir photographié des éléphants en Okavango depuis un hélicoptère, je reste émerveillé par la nature en Brenne que l’on retrouve dans peu d’endroits en Europe. Les gens d’ici n’ont pas assez conscience de cette richesse.

Etangs et bocages dans la brume du matin. La Mer-Rouge

Étangs et bocages dans la brume du matin. La Mer-Rouge – ©Hellio et Van Ingen

Tu as beaucoup photographié la Brenne, les paysages, les animaux… Trouves-tu l’inspiration dans d’autres coins du Berry ?

Oui dans le Boischaut sud par exemple, même si les paysages sont moins évidents à photographier car moins ouverts qu’en Brenne. J’aime les petits recoins secrets qu’on peut y découvrir, les micros paysages, les mares ou encore le relief comme vers Crozon-sur-Vauvre. Au printemps, c’est la Champagne berrichonne qui est un merveilleux terrain de jeux vu du ciel avec ses multiples tâches de couleurs, l’horizon à perte de vue et les groupes de chevreuils que l’on peut repérer de très loin. J’apprécie aussi Sancerre et son piton rocheux, j’envisage d’y retourner avec mon paramoteur.

Champs de céréales en Champagne Berrichonne. Indre

Champs de céréales en Champagne Berrichonne – © Hellio

Quel est ton sujet préféré ?

Sans hésiter, les animaux : ce sont des instantanés de vie, des surprises, du mouvement et des émotions. J’ai une préférence pour les grèbes à cou noir et pour les grues qui passent l’hiver en Brenne depuis quelques années.

Grèbe à cou noir avec des jeunes âgés de quelques jours sur son dos.

Grèbe à cou noir – © Hellio et Van Ingen

Côté patrimoine, y-a-t-il un monument du Berry qui t’inspire et que tu n’as pas encore photographié ?

La cathédrale de Bourges fait partie de ses édifices monumentaux qui m’attirent par leur architecture intérieure et par leur dédale de recoins qui offrent souvent des points de vue originaux.

Dernière question qui va intéresser fortement les amateurs de photographies naturalistes : as-tu un bon plan pour photographier à coup sûr des oiseaux en Brenne ?

L’observatoire de l’Étang de la Sous sur la Réserve de Chérine (St-Michel-en-Brenne) est un des seuls endroits grand public où les animaux ne sont pas effrayés par la proximité de l’homme. On peut facilement y voir des hérons pourprés, butors étoilés, guifettes moustac, cistudes… et la meilleure saison reste le printemps.

Observatoire près d'un étang de Brenne - © A. Amiot

Observatoire près d’un étang de Brenne – © A. Amiot

Où trouver le livre «La Brenne, nouveaux carnets de photographes naturalistes » ?

Brenne, nouveaux carnets de photographes naturalistes

Brenne, nouveaux carnets de photographes naturalistes

Celui-ci est en vente sur notre site internet  www.hellio-vaningen.fr, dans les librairies de l’Indre et à la Maison du Parc naturel régional de la Brenne à Rosnay (176 pages, 150 photos, 40 €).

Merci beaucoup Nicolas, à bientôt.

  • 17 décembre 2015
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  • 2 commentaires

Membre de Berry Province depuis 20 ans ! Et très attachée à cette région dont je suis originaire.

Commentaires - 2 commentaires

eliane -

Belle description qui donne envie de découvrir ce territoire

Véro -

Un bel article qui donne envie de connaître la Brenne !

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