Publié le 20 juin 2022

…de Nantes à Châteauroux à vélo, portrait d’Anna

Anna, d’origine nantaise, a eu un véritable coup de cœur pour le Berry.  Elle a tout quitté pour venir s’installer, avec son compagnon, dans une petite maison au cœur de la campagne. 

Comment es-tu arrivée en Berry ?

Quand je suis arrivée, je me suis dit : bon, vivre dans le Berry, c’est joli pendant les vacances, c’est sympa de se balader. Mais de là à y vivre, ça change quand même un petit peu beaucoup de la vie urbaine, de son dynamisme. Et puis, je suis arrivé là, dans une petite maison à l’orée du bois, et je me suis dit : je vais déjà essayer de vivre ici six mois. Si je passe l’hiver sans déprimer, je pense que ça devrait aller. J’étais au chômage dans ma petite maison. Je faisais une petite formation à côté. Et puis en fait, l’hiver a été fantastique. J’ai adoré vivre ici et j’adore toujours vivre ici. Ce qui fait qu’on est resté et on y est très bien. On n’a plus la petite maison à l’orée du bois, mais on en a une autre qui est très sympa.

Balade sur l’Indre à vélo ©Paul Engel

Comment est la vie en Berry ?

La vie dans le Berry, elle est en fait très dynamique et surtout, la nature est très variée. Donc, on peut se retrouver à avoir le côté forêt, le côté rivière, le côté vallonné également, dans le sud du département. C’est très apaisant. Il n’y a pas toujours du bruit. J’ai appris à aimer le silence. D’ailleurs, le bruit m’embête parfois de plus en plus. Le tumulte de la ville devient presque agressif par moment. Et c’est vrai qu’ici, j’ai appris à prendre le temps de vivre, à redécouvrir les choses simples et puis aussi vivre avec les saisons.

Le Berry apaisant ©Sarah Arnould

Racontes-nous ton arrivée originale en Berry… à vélo !

Quand on a déménagé pour venir de Nantes dans le Berry, on n’avait pas spécialement loué de véhicule pour déménager. On s’est débrouillés avec les voitures des copains, des petits camions, etc. Et puis bon, il y a un moment, il n’y avait quand même plus assez de place et il restait les vélos. Et puis on s’est dit : c’est l’été, on n’avait pas spécialement prévu nos vacances, on n’a qu’à déménager nos vélos à vélo ! Donc, on est parti de notre appart et on a pris la Loire à vélo. Après, on a bifurqué pour faire notre propre itinéraire, car l’Indre à vélo n’existait pas encore. Là, on a fait un bout de la Vienne à vélo qui n’existe pas. Mais en tout cas, on l’a inaugurée, en prenant des petites routes au bord de la Vienne. Et de la Vienne, on est arrivé au bord de la Creuse, qui est une autre rivière qui passe dans le département. Et ça a été là, ma première découverte d’itinérance à vélo. Là, j’ai vraiment redécouvert le plaisir de faire du vélo en pleine nature. On voit des choses qu’on ne voit pas autrement. J’ai découvert une partie du Berry à vélo et je continue à en faire un peu. 

©Paul Engel

Un souvenir en particulier de cette découverte du Berry à vélo ?

Alors quand on est arrivé, on pensait vraiment être pas très loin de chez mes beaux parents. Et en fait, une distance que l’on connaissait habituellement en voiture, on s’est rendu compte que c’était beaucoup trop long. Qu’on n’y serait jamais pour le soir. Et alors on s’est arrêté dans un endroit qu’on connaissait un petit peu. On y était allé une fois se promener à pied, c’est un lieu qu’on appelle la forêt des fées. Et c’est un endroit qui n’est pas très loin de la Creuse. C’est un bois, une petite forêt où il y a des buis… Des buis qui s’entremêlent. C’est là qu’on imagine les petits lutins arriver. Et les buis quand ils sont tous moussus, ça fait des coulées de mousse qui sont qui sont magiques et on est arrivé dans ce petit chemin. Et en fait, elle est magique, cette forêt, parce qu’on ne retrouve jamais l’endroit qu’on veut retrouver.

Le Bois Moussu ©Wildroad

Et donc, on a un peu tâtonné à vélo. C’était un peu l’aventure, évidemment. On n’avait pas du tout de vélos pratiques pour aller là-dedans. C’était assez amusant. Et là, il y a un moment, il y a une clairière comme on imagine, une vraie clairière au milieu d’une forêt. Il y avait ce côté féerique, magique, les buis, la clairière où on arrive. On a posé notre tente au milieu de rien, en pleine nature. On a fait notre petit feu et on s’est posé pour notre dernière soirée de balade à vélo. C’est vrai, c’est des moments comme ça aussi. Là, je suis bien où je suis et cet endroit là, il me plaît. Et c’était assez amusant d’arriver dans le Berry sous cette forme là, ce côté un peu enchanté.

 

Interview réalisée par Paul Engel

à écouter en intégralité dans le podcast « Les oreilles vagabondes… en Berry » : podcasts Berry Province

  • 20 juin 2022
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D'abord voisine du Berry, je me suis laissée séduire par sa gastronomie et ses étendues de paysages champêtres à perte de vue pour enfin franchir la frontière ...

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