La capitale du Sud Berry est riche d’un patrimoine tant médiéval que contemporain et d’histoires insoupçonnées ! Ses jardins, ses églises, son château Raoul, ses ruelles et son cœur de ville où il fait bon flâner vous étonneront ! Pour découvrir la cité castelroussine et d’autres secrets du Val de l’Indre, l’office de tourisme de Châteauroux propose de nombreuses visites tout au long de l’année. Accompagnés de guides qualifiés, nous avons testé pour vous, trois visites guidées différentes à Châteauroux et ses alentours…

Les Américains à Châteauwoo

Vous ne le savez peut-être pas, mais de 1951 à 1967, Châteauroux est certainement la plus américaine des villes françaises ! C’est ce qu’Amélie, guide à l’office de tourisme, s’apprête à expliquer au groupe de visiteurs. La visite débute à l’U.S Museum de Châteauroux, place de la gare. Une immersion d’une heure et demie dans le Châteauroux américain commence…

Le musée est agrémenté de nombreuses photos originales, d’une multitudes de pièces issues de cette période, d’anciennes pancartes, jukebox, uniformes militaires ou de cheerleaders… Un véritable héritage de l’époque américaine ! En 1951, 8 à 12 000 américains débarquent pour protéger leurs alliés français des tensions entre les États-Unis et l’URSS. Châteauroux accueille alors une base miliaire de l’OTAN sur l’aéroport Marcel Dassault et à la Martinerie. De quoi bousculer le quotidien des castelroussins qui ne sont qu’entre 36 et 37 000 habitants à ce moment là. Et puis, tout s’accélère…

Hamburgers, vêtements, loisirs, grosses voitures, accessoires et ustensiles modernes, vie nocture, jazz, rock, bars, cafés-restaurants… Un changement total qui fascine les berrichons qui, pour beaucoup, vont travailler « aux Américains » (forme d’expression utilisée à cette époque par les américains)  en raison des salaires plus élevés. Touvent et Brassioux deviennent aussi des quartiers américains possédant toutes les commodités nécessaires : cinéma, hôpital, lycée, golf, supermarché, équipe de baseball… Avec images originales à l’appui ! De vraies cités dans la ville. Forcément, en 16 ans de temps, des mariages entre française et américains ont lieu ainsi que de nombreuses naissances. N’en disons pas plus, il ne faudrait pas vous spoiler… Surtout lorsque Jean-Claude, l’un des bénévoles de l’U.S Museum dévoile l’une de ses anecdotes d’enfance… Nous sommes véritablement immergés dans l’époque américaine !

La visite se poursuit au cœur de la ville avec la découverte du premier bar américain de Châteauroux, le fameux Joe from Maine, ainsi que celle du fameux « building » du centre-ville. Une chose est sûre, vous ne verrez plus Châteauroux de la même manière…

Visite guidée Les Américains à Chateauwoo tous les jeudis du 6 juillet au 31 août 2023
Renseignements et réservation : 02 54 34 10 74 ou cliquez ici

Speed’visite : Balsan, parc, château et usine

Nous avons ensuite testé l’une des 3 speed’visites proposées par l’office de tourisme. On retrouve encore une fois Amélie, notre guide, qui va nous faire découvrir le château, le parc et l’usine Balsan… en moins d’une heure. Et oui, le concept d’une speed’visite, c’est de découvrir l’essentiel en peu de temps.

Le château

Une fois que la pluie a cessé, nous voilà partis à la découverte du château. Une seule tour subsiste. Il a été construit lorsque la seigneurerie de Châteauroux fut divisée entre deux familles : l’une hérite du Château Raoul et l’autre du « lieu du parc ». Ce sont les D’Aumont qui y font construire le château au XVIe siècle. Après les D’Aumont, la seigneurerie est rachetée par les Bourbon-Condé qui s’y installent.

La manufacture, l’usine et château Balsan

Au XVIIIe siècle, la manufacture royale de draps de Châteauroux s’installe dans l’enceinte du parc et c’est en 1856, que Pierre Balsan rachète la manufacture. Il la fait restaurer et agrandir par Alfred Dauvergne, adepte du style gothique, à qui ont doit notamment le bâtiment du château Rivière, accolé au château Tour des d’Aumont. Avec tout cet espace, on distingue bien la partie privée du château et la partie de l’usine.

Le parc et l’évolution de l’usine

« Une entrée digne d’un bâtiment cathédrale »

L’histoire et la visite continuent, entre les arbres multi-centenaires et les allées des 4,5 hectares du parc. On distingue deux anciennes maisons : celle du gérant et celle de l’ingénieur de l’époque, avant d’arriver devant l’entrée de l’usine Balsan. « Une entrée digne d’un bâtiment cathédrale » nous dit Amélie. Avec des éléments architecturaux clés de la période de l’usine… Mais, on ne vous en dit pas plus, il faut aller le découvrir pour en connaître tous les secrets !

Notre guide nous conduit dans différentes zones de l’usine. Grâce à des photos de l’époque, on arrive petit à petit à se rendre compte de l’ampleur des bâtiments et de l’influence de l’usine. Véritable référence, elle employait plus de 1200 ouvrier(e)s à son apogée. On comprend pourquoi le nom Balsan a tant de résonance dans l’Indre. L’usine a confectionné les uniformes des soldats français de la guerre 14-18, par exemple. Toute la visite est agrémentée d’anecdotes et d’une histoire fascinante qui a profondément marqué Châteauroux.

En 1988, la ville rachète le parc Balsan et entreprend une longue restauration de tout le site qui met plus que jamais en valeur la richesse de cet important patrimoine industriel.

Réservez l’une des Speed’visites au 02 54 34 10 74 ou cliquez ici
Autres Speed’visites : Église Saint-André le 29/08 de 17h à 18h / Jardin des Cordeliers le 22/08 de 17 à 18h.

Visite secrète à… Buzançais !

Le concept des visites secrètes ? Connaître le lieu de la visite le jour même. Ce n’est qu’au dernier moment que nous découvrons un ou plusieurs lieux habituellement fermés au public. Nous ne savons pas à quoi nous attendre… Et c’est ça qu’on aime !

Rendez-vous Place Balanant avec le président du Groupe d’Histoire et d’Archéologie de Buzançais, Luc Mabille. Accompagné de membres de l’association, il nous conduit dans l’enceinte médiévale de Buzançais. Le mystère est levé, nous partons à la conquête de 3 des 30 caves recensées dans la vieille ville !

Après une brève présentation de Victor Balanant et de la statue pleureuse d’Ernest Nivet sur la place, nous voilà partis dans le vieux Buzançais.

Cave de la rue Neuve

Nous nous arrêtons Rue Neuve et pénétrons dans l’enceinte d’une grande maison de type hôtel particulier. Nous nous aventurons alors dans la grande cave voûtée, au frais ! Des pots dans les murs pour les bougies, quatre pièces, un prolongement (bouché) menant sous la rue Neuve font tout le charme de cette cave.

Luc nous indique que ces caves servaient très probablement à mettre du vin. On dit même que le vin de Buzançais aurait été sur la table de Philippe Auguste… La cave pouvait aussi servir d’espace de stockage pour les marchandises des artisans, ou encore de cachette en cas de conflit. En remontant à la surface, on remarque deux anneaux qui servaient à descendre les tonneaux.

Nous voilà repartis à grimper les rues du vieux Buzançais : maisons bourgeoises et hôtels particuliers d’un côté, ruelles pavées et vestiges de l’autre… Nous suivons Luc et ses multiples anecdotes.

Prieuré Sainte-Croix

Nous nous arrêtons au prieuré Sainte-Croix, où nous découvrons un grand bâtiment. Fondé au XVe siècle, il appartenait à l’ordre des Croisiers. Buzançais l’acquiert en 1791 et il subit de nombreuses transformations au fil des siècles et des années. Aujourd’hui le bâtiment est partiellement restauré. Le plancher est retiré, on peut même voir des ossements ! La municipalité attend de connaître de profondeur exact du sol pour pouvoir mettre l’édifice à la disposition de la culture, des associations et des habitants.

Cave de la rue Grande

Nous voici dans une ancienne droguerie. Tout est resté dans son jus ! Rachetée par la ville, elle abrite une cave qui n’a en apparence rien de spectaculaire, mais qui détient pourtant un sacré vestige. Une fois sous terre, à la lueur des téléphones portables, nous découvrons alors le pied d’une des deux tours de l’ancienne porte médiévale de Buzançais. Elle était à l’époque très ressemblante à l’actuelle Porte Champagne de Levroux. C’était une grande tour ronde , surmontée d’une autre petite tour qui permettait d’accéder aux bâtiments du dessus. On se rend compte de l’ampleur de cet ancien édifice… Surprenant, non ?

Cave de la rue des Huguenots

Nous finissons par une dernière cave dans une autre propriété. Cette grande cave se situant sous la tour a aussi été bouchée. Elle contient une extension, comme une petite niche carrée appelée « resserre ». Ces resserres étaient destinées à abriter des denrées plus précieuses que celles entreposées dans les caves. Incroyable. Cela vaut le coup d’œil ! La visite se termine par une présentation au retro-projecteur sur le mur de la cave, un peu comme au cinéma… Pour clore cette sortie secrète, un verre de l’amitié est offert !

Certains particuliers ouvrent leur cave pour des fouilles ou des recherches, d’autres ne se prononcent pas. Une chose est sûre, les caves historiques (et uniques!) de Buzançais ont encore bien des secrets à révéler.

Évidemment, l’office de tourisme de Châteauroux propose et organise bien d’autres types de visites tout au long de l’année. N’hésitez pas à réserver votre prochaine visite guidée avec Châteauroux Berry Tourisme ! Qui sait où vous vous retrouverez… ?!