
Dans la peau d’Hubert, un pilote infernal « À L’ART H »
Cette année encore, Hubert Brousseau, alias À L’ART H, participera, le 23 juin prochain, à la Descente Infernale. Il concourra, une fois n’est pas coutume, sous le numéro 7, chiffre symbolique dont il est particulièrement attaché. Pour la quatrième année consécutive, ce passionné de vieille mécanique ne manquera pas de transporter les spectateurs dans son univers emprunt d’histoire et de souvenirs.
Le « grand gamin » de la mécanique

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Ce Berruyer se qualifie lui-même de « grand gamin ». C’est ce côté décalé, « qui ne se prend pas trop au sérieux » qui lui plaît tant dans cette course. Hubert ne se contente pas de présenter sa caisse à savon aux détails saisissants, il la met en scène avec des costumes, des étincelles, et autres bruitages de moteurs.
Mais le jeu ne s’arrête pas là : il est aussi présent dans son nom de scène. À L’ART H peut en effet se lire « À l’arrache », expression régulièrement utilisée par ses amis pour le qualifier. Le « H » lui, est pour Hubert, tout simplement.
Sa première caisse à savon, présentée à la première édition de l’événement, s’est retrouvée sur la piste un peu par hasard. Alors qu’il venait de créer un bolide pour son neveu avec pour idée de le motoriser, il est tombé sur les affiches de La Descente Infernale. C’est ainsi qu’il s’est dit « pourquoi pas ! » et ne mettra finalement jamais de moteur à sa création.

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Un créateur né
« À l’arrache, mais pas trop ! » remarquent ceux qui croisent ses caisses à savon. En effet, ce ne sont pas moins de 200 heures qu’il passe à construire ses œuvres et ce jusque tard dans la nuit. Lorsqu’il crée, ce passionné se sent comme « transcendé », ne voyant pas le temps passer. Il ne réalise aucun plan, seuls quelques croquis venant structurer ses idées. Mais cela ne l’empêche pas de présenter des créations dont la ressemblance avec le modèle d’origine se montre percutante. Nombreux sont ceux le croisant à confondre ses caisses à savon avec de vraies voitures de collection. Mais il n’en est rien ! « Tout est dans le détail » ajoute Hubert, et c’est ce qui fait le trompe-l’œil.
Chaque année, ce passionné d’histoire et de vieille mécanique souhaite faire voyager les spectateurs dans le temps. Tout a commencé avec son tonneau inspiré des Bugatti des années 1920. S’en est suivi, pour l’édition de 2017, sa Ford Roadster de 1932. Dans la même logique, il présentera cette année au public une caisse à savon inspirée d’une Lincoln-Zephyr V12, modèle d’une voiture américaine culte. En revanche, lorsqu’on lui demande ses projets pour l’année prochaine, Hubert veut garder l’effet de surprise. « Tout ce que je peux dire, c’est que ce sera un concept différent, un véritable saut dans le temps ! » précise-t-il.
Depuis toujours, c’est dans le processus de création qu’il prend le plus de plaisir. Déjà tout petit, il créait et bricolait avec son père. « J’ai grandi auprès d’un maître » explique-t-il. À 12 ans, il bricolait déjà sa « bidulette », une 2 CV qui tire son nom du surnom de son père appelé alors « bidule ».

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L’esprit récup’
Lorsqu’il crée, Hubert met un point d’honneur à réutiliser des objets et matériaux récupérés ça et là. « Détourner la fonction première d’un objet m’est très intéressant » explique-t-il. Étant routier et voyageur dans l’âme, il peut trouver toutes sortes de pièces aux abords des routes comme au coin de sa rue. Il entasse ensuite dans ses « boîtes à trésors » des objets qu’il qualifie « d’inclassables », dans l’idée de leur donner un jour une seconde vie. Depuis sa plus tendre enfance, Hubert a grandi dans cette optique de récupération. « J’ai toujours vécu comme ça, c’est naturel pour moi » raconte-t-il. « On aurait beaucoup à apprendre des anciens qui recyclaient tout, essayaient de tout faire de leurs mains. Par nécessité, les gens devaient être très inventifs » ajoute-t-il.
Dans cette optique, la caisse à savon de cette année se voit pratiquement entièrement constituée d’objets de récupération. Il suffit alors de se rapprocher du bolide pour découvrir la vraie nature de ses pièces. Ainsi, les enjoliveurs ont été réalisés avec des couvercles de casseroles, les phares avec des boîtes de confit de canard, la pédale de frein se voit revêtue d’un porte-savon, tandis qu’un meuble sert de structure à la capote pendant que ses étagères servent pour la calandre.

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Un endroit à conseiller dans le Berry ?
À cette question, Hubert a longuement hésité : « Il y a plein de beaux endroits dans le Berry, comme le village de La Borne par exemple. C’est un foyer d’artistes avec des personnes tout à fait charmantes. C’est un véritable terreau fertile pour la création. » explique-t-il.
Plus d’infos sur la Descente Infernale ? C’est par ici : https://www.berryprovince.com/agenda/la-descente-infernale-bourges/
Commentaires - Un commentaire
tiede - Le 8 juin 2018
COOL!!!!