Entre Marmagne, Henrichemont et (coins à lavande), deux frères arpentent la campagne berrichonne pour y produire des miels précieux, les plus purs possibles, à partir d’acacias, ronces, tilleuls et châtaigniers typiques de notre région.

Rucher de la cage verte

Au départ, Adrien et Stéphane n’ont rien à voir avec le milieu agricole, si ce n’est une grand-mère qui faisait de la polyculture et de l’élevage. Après quelques années à se chercher professionnellement, ils trouvent leur voie ensemble dans l’apiculture. Stéphane, l’aîné, a fait ses études dans la viticulture et l’oenologie, mais abandonne très vite au profit d’un BPREA spécialisé en apiculture à Vesoul et d’une année d’exploration apicole en Australie. Il décide de créer son entreprise dans la foulée en 2006, avec l’appui de copains et d’apiculteurs locaux connus comme Yolande et Marc Jeanjean de la miellerie des Petits, à Neuilly-en-Sancerre.

Pendant ce temps-là, Adrien, formé au design à Nantes, travaille pour de grandes marques fabriquant des vélos ou des jouets, mais décide de tout plaquer en 2013 suite à un ras-le-bol d’un monde loin de la nature et de ses valeurs. «  Ma rencontre avec les abeilles s’était déjà faite quand j’avais 17-18 ans, grâce à Thomas Boulanger, un apiculteur des Aix d’Angillon qui m’a transmis sa passion au cours des saisons, » explique-t-il. L’envie de pratiquer un métier d’observation, en extérieur et le plaisir de pratiquer un élevage qui sort des sentiers battus ont eu raison de sa vie d’avant. 

Pour des miels les plus purs…

Les deux frères appliquent la méthode dite de la transhumance, c’est-à-dire qu’ils déplacent les ruches au fil des saisons au pied des arbres ou des champs en fleurs pour obtenir des miels les plus purs possibles. « Les abeilles ont ainsi leur repas in situ, sans avoir besoin de se déplacer sur trop de kilomètres pour trouver à manger ; par exemple pour le miel d’acacia, nous les installons sur des parcelles de robiniers faux-acacia dès que les premiers boutons floraux éclosent », développe Stéphane. Quand les fleurs n’existent plus, on se dépêche de déplacer les ruches vers un nouveau spot d’acacias encore en fleurs ou bien vers une autre variété fleur qui donnera un autre miel. Adrien complète ses propos en expliquant qu’entre les deux étapes, ils auront bien entendu enlevé les cadres remplis de miel d’acacia, même s’ils ne sont pas tous operculés, puis ils replaceront des cadres vierges, afin de collecter un autre miel caractérisé.

A ses débuts, Stéphane vendait son miel en fûts et exclusivement en coopérative, comme son formateur le faisait, pour plus de simplicité et par manque de temps surtout.  Avec l’arrivée de son frère, il a complété son offre en faisant également de la vente en directe dans les magasins bio et auprès des particuliers ces dernières années, ce qui les a poussé à devenir plus exigeants dans leurs process.

… extraits et contrôlés rigoureusement

Rucher de la cage verte

Si les abeilles produisent un merveilleux nectar, les apiculteurs n’en demeurent pas moins les artisans qui savent le récolter, l’extraire, le stabiliser et le conserver correctement. Les deux frères conjuguent ainsi tradition des pratiques apicoles et approche « technologique » qui casse l’image d’Épinal que l’on pourrait se faire d’un apiculteur « à l’ancienne ». Il en résulte des miels berrichons d’exception, d’une qualité rare, « par respect du produit, par respect du client, au service des abeilles qui méritent ce qu’il y a de mieux », conclue Adrien. 

Les deux apiculteurs sont transparents dans leur méthode de travail, de la récolte à la commercialisation. « Tous nos miels sont analysés pour contrôler la concentration en HMF (1) et le taux pollinique… ce dernier permet de prouver scientifiquement que nous avons bien affaire à un miel d’acacia à 80-90 %. Nous vendons exactement ce qui est écrit sur les étiquettes de nos pots de miel » souligne Stéphane tout sourire. Ce n’est pas le label bio qui leur impose, mais bien eux, afin d’avoir une démarche sincère auprès du consommateur. Pour obtenir des miels de qualité et qui se conservent, Adrien explique qu’il vérifie également le taux d’humidité qui doit être compris entre 16 et 18 %, et surtout ne pas atteindre les 20 %. « Avec un taux à 17 %, on met directement en pot ; s’il est à 19 %, on laisse le miel se déshumidifier tranquillement dans une chambre chaude réglée à 34 °C, ce qui est la température de la ruche, afin de le faire descendre à moins de 18 % ».

(1)  L’hydroxyMéthylFurfural est une molécule chimique qui altère les qualités organoleptiques du miel. Des concentrations élevées de HMF dans le miel fournissent une indication de surchauffe, de mauvaises conditions de stockage ou d’un âge plus élevé du miel. 

Le rucher de la cage verte

Miels de printemps et d’été toutes fleurs, acacia, Solognot, tournesol, oignon-sarrasin, lavande, châtaignier et miels « Signature » (acacia & curcuma, acacia & piment d’Espelette, acacia & gingembre…)

30 bis rue des Billet, 18250 Henrichemont

06.86.74.44.73

https://rucherdelacageverte.com (boutique en ligne) – www.instagram.com/rucherdelacageverte

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