Avec ses 3 000 étangs à perte de vue, le Parc naturel régional de la Brenne est l’un des fleurons de la biodiversité en France. Ici l’oiseau est roi au cœur de paysages préservés. Positionnée sur le couloir de migration de la grue cendrée entre l’Europe du nord où elle niche et le sud de l’Europe où elle passe l’hiver, la Brenne est chaque année le décor magique d’un spectacle dont ce bel oiseau est l’acteur fidèle.

Un vol de Grues capturé dans le ciel indrien - ©A2I
Grues – ©A2I

Quand passent les grues

C’est vers mi-octobre que des dizaines de milliers de grues, chassées par le froid et la rareté de la nourriture, quittent leurs zones de reproduction pour un voyage de plusieurs milliers de kilomètres qui va les amener à survoler la Brenne, à une altitude de vol entre 200 et 1 500m et une vitesse de 40 à 80km/h. Leur passage caractérisé par une formation en V se signale par un concert impressionnant de « krrou ou grruu » répétés toutes les 10 à 15 secondes par chaque individu pour rester en contact avec le groupe. Mi-mars le chemin sera refait en sens inverse.

Observatoire étang Foucault - ©A2I
Observatoire étang Foucault – ©A2I

Vol au-dessus d’un nid de grues

Si pour la plupart des grues la Brenne n’est qu’une étape durant leur migration, elles sont de plus en plus nombreuses (2 500 à 3 000 selon les naturalistes) à choisir d’hiverner ici, trouvant sur place le gîte et le couvert. Le jour, elles s’alimentent dans les prairies ou les parcelles de maïs déjà récoltées puis, le soir venu, elles se regroupent en dortoir pour passer la nuit en particulier autour de l’étang de la Mer Rouge à Rosnay.

Grues © Hellio et Van Ingen
Grues © Hellio et Van Ingen

Viens voir les grues

Les grues sont parmi les plus grands oiseaux migrateurs d’Europe, 1,20m de hauteur et une envergure de 1,80 à 2,40m, et donc visibles de loin. Mais l’animal est très farouche, toujours en alerte. Tout dérangement perturbe les groupes et les empêche de se nourrir et de reconstituer leurs réserves à une période où les grues en ont le plus besoin. Il ne faut pas tenter de les approcher, rester discret et privilégier jumelles, longues-vues et télé-objectifs.

Grues cendrées aux abords du château du Bouchet - ©Hellio Van Ingen
Grues cendrées aux abords du château du Bouchet – ©Hellio Van Ingen

Conseils pratiques

Pour une découverte libre il est conseillé, en journée, d’observer dans un espace allant de Douadic, jusqu’au nord de la commune de Ciron en passant par le sud de Rosnay et depuis les bords de routes en particulier entre la D61 (D61a) et l’étang de la Mer Rouge, le meilleur poste d’observation restant la voiture que les grues ont appris à ne pas craindre. En fin d’après-midi : en vol au-dessus de la Maison du Parc ou de la D20 et depuis la chaussée de l’étang de la Mer Rouge, en respectant la propriété privée lorsque les grues se rendent à leur dortoir.

Grues © Hellio et Van Ingen
Grues © Hellio et Van Ingen

Les grues hôtesses touristiques de la Brenne

Le passage en étape lors des migrations ou en séjour pour un hivernage saisonnier fait de la présence des grues un atout touristique incontournable pour le territoire du PNR. Hébergeurs et restaurateurs bénéficient de cette aubaine d’autant plus intéressante qu’elle concerne une période ordinairement peu fréquentée. En concertation avec les associations naturalistes le PNR propose désormais un calendrier de découvertes guidées consultable sur son site.

Grues cendrées - ©A2I
Grues cendrées – ©A2I

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